Étude de
l'aqueduc de Nîmes

Activité préparatoire

 

Le tableau  indique que c’est une phase d’initiation, qu’elle se déroule en classe, dans une salle, (ou, mieux encore, dans plusieurs salles, ce qui facilite le travail en groupes), et à l’extérieur quand il s’agit de faire couler de l’eau, et non sur le site.

           Le travail est réalisé, soit en une séance, pour laquelle deux heures au moins sont à prévoir, soit en deux temps, chacun correspondant à une question. Ici, la capacité d’attention, de mobilisation des apprenants guide le choix du responsable.

      
Première question : «Quelle source choisir pour alimenter Nîmes ?»

  •  Voir la rubrique "eau" de ce site pour plus ample information !

  •  Les outils à utiliser :  
    - Le croquis du réseau hydrographique de la région nîmoise :


 

           -  le tableau  du débit des fontaines (sources) et des cours d’eau.                  

 

Débit minimal 

Débit moyen

Débit maximal

Remarques

Fontaine de Nîmes

20 l/s

200 l/s

Plusieurs milliers de m3/s

Régime irrégulier
Lit situé au-dessous du niveau moyen de la ville

Fontaine d’Eure

200 l/s

400 l/s

1 200 l/s

Dénivelé total de 12 m et relief imposant entre la source et Nîmes (implique un tracé sur 50 km) - Problème de pente qui se pose à tout moment

Gardon

Presque nul

Quelques hl/s au dessus de Boucoiran

4.000 - 5000 m3/s

Captage possible en amont de Boucoiran
Régime irrégulier, faible. 
Tracé difficile à concevoir.

Rhône

Abondant

 

 

 

Vidourle

Moins de 500 l/s

Quelques hl/s

Très important

Très irrégulier - captage très en amont - 
Aqueduc difficile à réaliser.


:           Deuxième question : " Comment concevoir le tracé d’un canal d’une source fictive jusqu'à un lieu d’utilisation fictif, cet aqueduc fonctionnant par gravité ?"                                                                                  
  


Le panneau de démonstration
- Mai 1998 - Cliché Robert COQUEL - Matériel fabriqué par Léo BOURNE

          Pour répondre à cette question, manipuler le panneau de démonstration en suivant ces consignes :
             Faire couler de l’eau 
                  -
  dans le tuyau (conduite forcée)
          
        -  dans une gouttière (canal) en modifiant leur pente à l’aide des chevilles.

          " A partir des situations observées, dégager quelques principes qu’il faut respecter pour que l’eau s’écoule, et sans perte, dans une conduite ouverte".                                                                                      

          Il s’agit, comme l’indiquent les adjectifs « fictif - fictive » de faire un travail théorique, travail préalable nécessaire à la compréhension du tracé déterminé par les Romains.

Pour ce faire nous utilisons un outil construit par l’un des membres de notre association :      M. Bourne. (Il est aussi le réalisateur de la reconstitution des instruments de mesure utilisés par les Romains), et il a  réalisé ce panneau à des fins pédagogiques, de façon qu’en le manipulant, des utilisateurs fassent des constats très simples sur les règles qui régissent l’écoulement de l’eau dans  une canalisation souple demi cylindrique : quelle pente choisir pour que l’eau coule et ne déborde pas, quels  peuvent être les effets de la contre-pente?

          La gouttière souple, représentant le canal, est réalisée en coupant un tuyau selon deux génératrices, et des chevilles placées sur un panneau vertical permettent d’y placer la gouttière (photo du panneau de démonstration dans le document communiqué aux élèves). 

          Comment organiser la manipulation de ce panneau de démonstration ?

          D’abord en s’installant dans un endroit où l’utilisation de l’eau, qui sera accompagnée de débordements, ne pose pas trop de problèmes de nettoyage : en ce sens la cour de l’école est vivement conseillée.

          Ensuite, il vaut mieux que les élèves soient répartis en groupes, et qu’à l’intérieur de chaque groupe chacun ait une tâche définie à l’avance et distribuée avec l’accord de tous ; nous pouvons donc prévoir qu’un élève remplira le récipient (arrosoir par exemple) qui alimentera la gouttière, qu’un second positionnera la gouttière en manœuvrant les chevilles (tâche essentielle ici), qu’un troisième rédigera quelques phrases relatant les différentes situations observées, situations qu’un quatrième et un cinquième acteurs pourront fixer par les croquis ou les photos.
          Le groupe ayant achevé son travail de manipulation pourra  ensuite procéder à la mise en commun des traces écrites. (Prévoir un délai si des photos ont été prises pour le temps de développement). Cette production attendue, lorsqu’elle se présente sous la forme de panneaux à afficher, a l’intérêt de permettre la confrontation entre les réalisations des groupes, et de faire apparaître à tous réussites et difficultés rencontrées, facilitant ainsi la synthèse.

          Dans la synthèse les mots utilisés seront, en particulier : pente, débit, volume .

          Pendant qu’un seul groupe travaille sur cette question, le reste de la classe, fractionné lui aussi en groupes, pourra étudier la première question.

          Ainsi, à la fin de cette première phase, nous pouvons attendre que la notion de canal, associée à celles de pente et de débit a été comprise, grâce au choix d’activités orientées par les deux questions que nous avons posées dès le début.

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