L'aqueduc de Nîmes
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X . Les Bois de Remoulins

          

4) Le pont de la Sartanette.

          "La Sartanette" ? La Sarta ... Ce mot occitan a plusieurs significations dont "sorcière" ou "prostituée". La grotte fut-elle habitée par des sorcières ?

          Accès : * Soit par le sentier que nous avons décrit à partir du pont de Valmale.
                       * Soit à partir de la départementale 981 que l'on quitte au niveau du panneau d'entrée dans le village de Remoulins (Ce panneau est placé à un bon kilomètre de Remoulins). Cinq cents mètres de marche facile pour atteindre le pont. Cent mètres avant le pont de la Sartanette, sur la gauche, à dix mètres du chemin s'ouvre l'entée de la grotte du Taï. Sur la droite, mais en hauteur, sous de grands rochers calcaires se dissimule la grotte de la Sartanette.

          Le pont de la Sartanette est formé d'une seule arche de quatre mètres d'ouverture, déportée sur la droite en regardant vers l'amont. La partie supérieure droite a été échancrée pour faciliter le passage de gros convois, dit-on. Pour résister aux pressions importantes de l'eau dans cet aqueduc presque sans pente et aux multiples méandres, les parois latérales de l'ouvrage ont été surélevées et doublées. C'est le cas pour tous les ouvrages des "Bois de Remoulins" à l'exception du pont de Valmale. L'arche primitive est renforcée par une arche de dimensions inférieures. Le mauvais état du monument, dont certaines parties se sont écroulées, montre la diversité dans la structure architecturale : du tout venant à l'intérieur, des moellons de molasse bien taillés en parement. Cette observation a été faite aux arches de la Lône à Vers-Pont-du-Gard, au pont de la combe Valmale et au pont de la combe Roussière. Elle paraît générale. Une exception probable pour le Pont du Gard qui doit être massif d'un bord à l'autre.

          On peut atteindre la partie supérieure du pont, au niveau de l'aqueduc, en le contournant en amont, côté rive droite. Les concrétions épaisses dépassent la hauteur primitive du mortier de tuileaux. Le pont tronque le vallon. Il se comporte comme un verrou marqué par deux angles presque droits. Le chemin qui lui donne accès, bien dégagé jusque là demeure impénétrable au delà. La partie maçonnée de l'ouvrage mesure trente mètres de long et un peu plus de huit mètres de haut. L'aqueduc poursuit son chemin en aval dans la direction nord-ouest. C'est un des itinéraires un peu scabreux pour se rendre au Ponceau.
          Si l'on préfère les bons chemins on a intérêt à revenir sur la route départementale.

De la Sartanette au Ponceau

          Deux itinéraires pour se rendre au Ponceau.

          1) On peut suivre l'aqueduc le long d'un sentier un peu scabreux, au travers des chênes verts. Dans la première partie du parcours l'aqueduc se situe sur la droite du sentier. Il se présente sous la forme de pans de concrétions relativement importants ou parfois il laisse apparaître des vestiges au fond d'un sondage.
          Le sentier est pittoresque. Il permet d'avoir une belle vue sur la grotte de la Sartanette qui domine l'autre versant. En revanche, à cause de l'inégalité du relief, le visiteur est amené à franchir l'aqueduc en prenant appui sur une de ses parois. Il serait indispensable qu'un autre parcours soit dégagé afin de ne pas accélérer la dégradation des vestiges restants.
          Une petite difficulté au bout de la partie rectiligne : on contourne par la gauche un forage et la suite du sentier disparaît. Il faut suivre du mieux qu'on le peut le niveau et l'on découvre à cent mètres le très joli Ponceau.

          2) L'itinéraire le plus sûr, mais un peu plus long (800 m au lieu de 350 m) consiste tout simplement à redescendre le chemin au fond du vallon du pont de la Sartanette en direction de la route. Cent cinquante mètres avant la route un chemin assez large, sur la droite, permet de changer de vallon en moins de deux minutes. On se trouve alors dans le sixième vallon, celui du Ponceau. Il suffit de suivre le sentier ascendant. Ce sentier est fleuri au printemps. L'emprunter est un plaisir.

          La végétation est composée d'arbustes. Le paysage est dégagé.

          Nous nous trouvons dans la garrigue telle que les botanistes la défissent. A mi-chemin sur la droite un petit abreuvoir a été aménagé pour les oiseaux. Cette initiative rend ce chemin encore plus agréable.

         Un petit "raidillon" de moins de cent mètres et nous voyons par terre deux traînées parallèles bien caractéristiques ; ce sont les traces de l'aqueduc. Le Ponceau est à quelques mètres sur la gauche.

   

   

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