L'aqueduc de Nîmes
Visite

VI . Le Clos des Touillers

 

             Localisation : Carte IGN 2941-Est-Remoulins   (X = 776,5 ; Y = 3188)

              Le "Clos des Touillers" est en pleine garrigue. "Touillers" viendrait de "tuiliers"

         Itinéraire :

          Pour atteindre ces beaux vestiges on peut emprunter, à Vers, le chemin de la Rochelle (à droite de la pharmacie) et laisser sa voiture trois cents mètres environ après la pharmacie, à l'endroit où le chemin se divise en deux. A partir de cet endroit longer, à pied, la branche de droite sur huit cents mètres jusqu'à ce qu'on découvre en travers du chemin les traces parallèles caractéristiques de l'aqueduc. Une chaîne barre le chemin à proximité de ces traces.

           A gauche des traces on aperçoit un sondage. Il montre l'importance des concrétions, leur développement jusqu'à l'amorce de la voûte. L'eau dépassait la partie supérieure du mortier de tuileau qui se trouve noyé dans les concrétions envahissantes. Sur la face extérieure de la paroi droite du canal on peut voir quelques centimètres carrés du badigeon rouge passé sur le mortier de tuileau mais qui a déteint sur la concrétion apparente.

 

            Un détour par le "clos des touillers" est conseillé. A cet endroit, selon nous, le canal est en négatif et compte parmi les plus fins vestiges de l'aqueduc. L'endroit est reculé, la végétation est assez abondante, si bien que l'observation devient difficile pour des groupes de plus de dix personnes.                                             

            Le Clos des Touillers se situe à trois cents mètres de la chaîne. Comment le trouver sans tourner en rond ?
            Précisons notre position. Nous nous trouvons sur le chemin de terre marqué par les traces de l'aqueduc. La chaîne est tendue un peu en avant de nous sur notre droite. Un sondage, sans intérêt, se trouve à droite. Le sondage intéressant que nous venons de décrire est sur notre gauche. Les vestiges du Clos des Touillers se trouve à l'est, c'est à dire sur notre gauche. Un sentier étroit nous y conduit. Ne jamais franchir le talus que nous devons garder sur notre droite. Ce talus recouvre l'aqueduc. A quelques dizaine de mètres le sentier se divise en deux parties. Prendre la branche de gauche qui ne franchit pas le talus. Après trois ou quatre minutes de marche nous découvrons les vestiges du "Clos des Touillers".

            L'aqueduc se présente sous forme d'un manchon blanchâtre bâti avec du mortier de chaux banché. Sur la droite en arrivant, donc côté aval de l'aqueduc, l'attention est attirée par un "regard" net, débarrassé de ses concrétions. Il est placé à la charnière de deux tronçons. L'intérieur de l'aqueduc est tapissé par des concrétions qui atteignent le sommet du canal. Quelques pierres sont visibles sur la partie la plus haute de la voûte. Les autres, le long des pieds droits, ont disparu. Selon des cultivateurs riverains, la partie maçonnée a été démontée pendant la dernière guerre mondiale. Ce coin de garrigue se trouvait  dans l'enceinte d'un dépôt de munitions installé par les troupes d'occupation. Les pierres ont été arrachées et réemployées pour édifier des abris.                                                                                                                        

            Une dizaine de mètres plus haut, les archéologues ont prélevé une coupe carbonatée à l'aide d'une tronçonneuse-disqueuse. Cette coupe permet de voir  la structure de l'aqueduc. Le mortier de tuileau apparaît nettement. Sa constitution physique, ses caractéristiques, sa hauteur (117 cm) et son épaisseur (6 cm) apportent des renseignements à tous ceux qui s'intéressent de près à l'architecture de l'aqueduc.

 

            Une trentaine de mètres plus loin, vers l'amont, en longeant le canal au travers des lauriers tins, le canal s'enfonce dans le sol. A cet endroit, au milieu de l'ombre portée par les yeuses (chênes verts) un second regard, mal conservé, entartré par les concrétions, marque un changement de direction.

            Les vestiges du Clos des Touillers sont surprenants.

           

             Avant de quitter ce coin retiré, il est agréable de profiter d'un dernier coup d'œil à partir du talus qui domine l'ensemble. On discerne alors la voûte blanche, continue, ondulée qui glisse à nos pieds jusqu'à se faufiler dans les lauriers tins pour disparaître complètement. Au dessus du tunnel les agriculteurs ont construit un mur de soutènement.

            Revenons à la chaîne d'où nous partirons pour entreprendre la grande visite des ponts arcades de la Lône, de Font Ménestière, du Pont Roupt, du Pont de Valive, du bassin de régulation pour arriver .....au Pont du Gard.

 

  Accueil                                                     Retour haut de page                                                 Suite : La Lône