Le Pont du Gard

IX . Le site du Pont du Gard

          

B . Visite

4 .    Le bassin de régulation

          Localisation : Il est situé sur le trajet des arches de Valive, à deux cents mètres en amont du Pont du Gard.

                 Nous arrivons dans un espace boisé d'une quinzaine de mètres de côté. Au milieu de cet espace, les archéologues du CNRS (Centre national de la recherche scientifique) découvrent en septembre 1988 un bassin de régulation comparable à celui que nous avons admiré en dessous de la Fontaine d'Eure à Uzès. Par manque d'argent -ou d'intérêt culturel- ce bassin fut abandonné à son triste sort. Il devint une poubelle, un W.C.. Il fallut le recouvrir de terre pour le protéger. Souhaitons qu'il recouvre sa qualité de monument, qu'on le remette en valeur, qu'on le protège et que chacun puisse à nouveau l'apprécier.

               Le bassin de régulation est une vanne qui protégeait le canal supporté par le Pont du Gard.  Un débit trop important pouvait compromettre la solidité de l'aqueduc. Il permettait aussi le délestage de l'eau en cas de réparation en aval.
               Le manque de pente entre Vers et Sernhac associé aux méandres imposés par les onze vallons que devait franchir l'aqueduc entre le Pont du Gard et Remoulins pouvait lui faire courir des risques de détériorations. Le bassin de régulation en amont du pont jouait un rôle de protection incontestable.

               Les fouilles des arches en amont du Pont du Gard :

           A partir d'une cinquantaine de mètres en aval du bassin de régulation, le sentier qui conduit jusqu'au Pont été bordé de trous coniques de 5 mètres de diamètre environ et de profondeurs variables entre 2 et 4 mètres. Les pointes des cônes quelque peu émoussés étaient tournées vers le bas. Ces trous répartis assez régulièrement à la surface du sol étaient alignés avec le Pont du Gard.  Il matérialisaient les fouilles des arches aujourd'hui disparues, les douze arches qui faisaient partie, à l'époque romaine, de la partie amont du Pont. Le Pont du Gard était donc très long : il atteignait près de 500 mètres.

               Les blocs énormes extraits de ces fouilles auraient été réemployés entre 1743et 1747 par Henri Pitot, hydraulicien aramonais, lorsqu'il doubla le Pont aqueduc par le pont routier en usage depuis. Grâce aux réemploi des pierres des arches amont, l'aspect architectural du pont routier est très semblable à celui du Pont du Gard. On remarque cependant une finition plus récente des blocs du pont routier puisqu'ils ont été refaçonnés seize siècles après ceux du pont aqueduc.

               Il est intéressant de contourner ces emplacements et d'imaginer l'envergure du Pont du Gard lorsqu'il occupait sur près d'un demi-kilomètre la totalité de la largeur de la vallée.

          

   

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