Pont du Gard
Sauvegarde

VI .   Surcharge


Surcharges pondérales apportées en 2000

 

          Le mur construit sur le pont Pitot jouxtant le pont du Gard, d'une longueur de 140 m environ, est trop lourd - plus d'une tonne par mètre - et surcharge inutilement un ensemble fragile qui bouge. Il est dangereux puisqu'il dissimule le caniveau de 1855 et est inutile.

            Le revêtement bétonné appliqué sur la chaussée de ce pont et qui dépasse le niveau du revêtement du XVIIIe  surcharge inutilement l'ensemble. Le seul argument opposé par les services de l'architecture et du patrimoine est que le niveau supérieur de ce revêtement se situe au-dessous de celui qui existait avant l'année 2000. En voilà une pirouette!

            Toute surcharge est une hérésie sur ou à proximité d'un monument fragile, "appareillé" à outrance, fissuré de haut en bas et dont l'arche majeure, la plus large des ponts-aqueducs romains du monde, repose sur un massif rongé et qui se détériore continuellement. L'ensemble bouge. Les fissures relevées sur le revêtement bétonné l'atteste.                                                                               

            D'où proviennent les fissures du revêtement ?
          - du retrait du béton ?
Il est vrai que ce béton n'a pas été armé. Mais si la cause était celle-là, le revêtement des autres chaussées, réalisées à la même période (printemps 2000) serait fissuré aussi. Ce n'est pas le cas.
          - du froid exceptionnel ? Le pont routier est moins exposé que d'autres voies traitées de la même façon (comme la chaussée de la rive droite, par exemple, qui est toujours à l'ombre en décembre, et qui ne présente pas de fissures). L'argument du gel ne tient pas.

          En fait l'étanchéité du pont Pitot n'est plus certaine !

                                                    Pile 6 commune aux arches 5 (la grande) et 6 (centrale)

          La fissure classique à l'aplomb de l'échancrure creusée dans cette pile se propage de haut en bas, un peu à gauche de l'axe du pilier. On la repère grâce à sa couleur claire. Son évolution est surveillée par deux sortes de témoins : l'un est massif, étendu, d'une quinzaine de centimètres de côté (septième assise à partir du bas), l'autre est rectiligne, traversé par la fissure qui a fendu la boutisse gauche. La fissure se glisse entre les deuxièmes et troisièmes blocs des trois assises inférieures.

 

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