L'aqueduc de Nîmes
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XI . De Saint Bonnet à Nîmes

          

1) Saint Bonnet du Gard.

          Pour suivre la ligne de niveau des 64 mètres, l'aqueduc dessinait une grande boucle dans le vallon qui sépare la garrigue de Remoulins au nord de celle de Saint Bonnet au sud, de celle de Lédenon  à l'ouest. 
          Au fond de la dépression, au pied nord du village de Saint Bonnet, coule une source pérenne qui se jette dans le Gardon à Lafoux.

          Les vestiges de l'aqueduc sont difficilement visibles à Saint Bonnet. Toutefois, le chemin du Sablas, à la limite des terres cultivées et de la garrigue, a quelques mètres de la partie de route goudronnée laisse apparaître les traces parallèles caractéristiques de l'aqueduc. A partir de cet endroit, muni d'un niveau de maçon par exemple, on peut, par des visées simples, définir les points où l'aqueduc coupait la route de Nîmes actuelle (RN 86) et la zone où il franchissait le col de Marduel au nord-ouest de Saint Bonnet.

          Accès : On peut accéder à ce point, d'intérêt fort modeste, par deux moyens :
                1) A pied, à partir du pont de Valmale, en suivant le sentier de grande randonnée (GR6). Au printemps on traverse des étendues de cistes cotonneux, d'asphodèles, d'iris sauvages. On atteint la crête que l'on dépasse pour se diriger en direction de Saint-Bonnet. Les vestiges se situent quelques mètres avant que le sentier atteigne la partie goudronnée.

                2) A partir de Saint-Bonnet, à pied ou en voiture, on suit le chemin du Sablas jusqu'à ce qu'il amorce un virage à gauche. On s'arrête au virage. Les vestiges se trouvent à cinq ou six mètres sur le chemin de terre après la partie goudronnée.

L'église fortifiée de Saint-Bonnet

          Accès : A pied, l'église domine le village. La voie pavée qui y conduit s'accorde harmonieusement avec l'ensemble architectural.

                           En voiture, on doit contourner le village en empruntant la rue du Marduel.

          Cette église du XIIème siècle est intéressante par sa situation et son architecture.
          Située dans un col au pied du Marduel, elle donne du caractère au village. Elle est un des monuments de la région qui renferme le plus de pierres et de concrétions de l'aqueduc. Les ceintures, une grande partie des piliers d'angle, l'encadrement de la porte d'entrée sont montés avec des blocs romains extraits des parois de l'aqueduc situé à ses pieds.
          L'abside à laquelle on accède par le cimetière laisse apparaître de nombreux blocs taillés dans les concrétions qui retiennent souvent des plaques de mortier de tuileaux.
          Les murs de l'église, mais aussi ceux qui limitent le terrain attenant, sont bâtis avec des pierres provenant de l'aqueduc. La structure du matériau ainsi que les traces du mortier de tuileaux sont les indices de ce réemploi si faciles à reconnaître.
          L'encadrement de la porte d'entrée monté avec des concrétions retaillées porte encore de nombreuses traces de badigeon rouge qui recouvrait la partie interne du canal.

          Du col de Marduel on domine deux des lieux protohistoriques et historiques célèbres du Remoulinois : le Marduel au nord et la plaine de théziers à l'est.
          Le Marduel abritait un oppidum souvent cité dans l'histoire du Languedoc où se sont succédés, pendant sept ou huit siècles, des couches de civilisation contemporaines de l'âge du fer.
          La plaine de Théziers fut le théâtre des violentes batailles qui opposait Charles Martel aux Sarrasins en 736, quatre ans après Poitiers.

          De l'église fortifiée de Saint-Bonnet on se dirige vers Sernhac où l'on découvrira d'étranges tunnels.

   

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