Localisation : Entre le
Pont Rout et le Pont du Gard.
Le Pont à arcades de Valive se situe en aval du Pont Roupt, à 10
minutes de marche de celui-ci.
La visite :
A partir du Pont Roupt, on longe la rive gauche de l'aqueduc. L'altitude
du sentier s'élevant progressivement de 60 à 67 mètres environ,
l'aqueduc devient de moins en moins haut. Les arches cèdent la place à
un mur bahut. Les moellons finement taillés garnissent la base. Les
parties hautes ont disparu : des pierres du monument ont été
réemployées sous forme de murettes ou de capitelles. D'autres ont
franchi de grand espaces : on les trouve dans les constructions des
villages voisins et parfois plus loin encore, dans les maisons,
châteaux, églises et chapelles, barrages sur le Gardon, abbaye au
milieu d'un cimetière, renforts des rives d'un fossé, ....
Plus loin, l'aqueduc s'enfonce entièrement dans la terre. On le
découvre au fond d'un sondage. Les espaces de la rive droite sont
occupés par des oliveraies et ceux de la rive gauche par des chênaies.
Un mur en pierres sèches marque une limite. On descend trois marches et
l'on se trouve en amont d'une enfilade d'arcades : ce sont les Ponts de
Valive. Sur la gauche, encadrée par un mur de pierres sèches, une
ouverture relativement basse donne accès à une capitelle de faible
hauteur.
Valive signifierait "vallée des oliviers" (témoignage
auditif non confirmé). En longeant les arches de Valive, le sol perd
doucement de l'altitude et l'aqueduc s'élève naturellement. Ce
pont-aqueduc qui supporte les reste d'un radier, en partie disparu,
atteint 5 à 6 mètres au dessus du sol. Sur une première longueur, de
200 à 220 mètres, les arches bouchées ou tapissées de draperies
carbonatées rappellent les fuites au niveau de l'intrados des voûtes
ou au niveau du solin.
Deux amas carbonatés adossés à la paroi gauche laissent apparaître,
dans la partie supérieure, la martillière ou ouverture pratiquée sur
la paroi de l'aqueduc afin d'arroser les terrains situés en dessous.
Dans la masse du second, le plus en aval, on distingue, en négatif, la
place d'une pièce de bois verticale dans la partie supérieure et
oblique dans la partie inférieure. Cela correspond probablement à une
conduite d'eau piratée dans le canal.
On voit quelques piliers renversés dans la direction de l'ouest et
quelques arches effondrées. Que s'est-il passé au cours du temps ? Un
tremblement de terre, un mouvement de terrain ? La question reste
posée. Les réponses ne sont que des hypothèses.
Les arches de Valive disparaissent au niveau du chemin communal dit de
"la Bégude" (G.R.6). Elles reprennent aussitôt après. Dans
cette partie c'est la désolation : les arches sont toutes détruites
sauf une qui est moribonde et qui tient grâce à une
"sclérose" qui scelle les pierres entre elles, on ne sait par
quel miracle. Les autres arches étant renversées, la végétation a
pris le dessus. L'environnement est superbe : une flore typique apporte
un cachet très méditerranéen à cet espace romain. Au printemps ce
sont les orchidées qui colorent le sol. Après les averses de fin
d'été, les plantes grasses couvrent les pierres de petites fleurs
blanches. En octobre et jusqu'en décembre les arbousiers m^lés aux
yeuses donnent à l'ensemble un air de peintures naïves. L'été, la
lumière qui filtre au travers du feuillage des chênes qui poussent
dans les vestiges même, joue avec l'ombre. Malgré la canicule cet
endroit garde toujours un air de fraîcheur.
Les ponts de Valive finissent là. Nous devinons la continuation de
l'aqueduc sous un talus qui tourne à gauche. Il convient de poursuivre
le tracé bien visible.
Nous approchons du Pont du Gard. Dans dix minutes nous y seront. A moins
que nous n'allongions notre parcours de quelques petits détours pour
enrichir notre promenade.
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